Portrait d’un Architecte Infrastructure
Découvrez le parcours de Guy Massiot et de sa riche carrière dans l’IT en tant qu’Architecte Infrastructure. En pré-retraite, ce véritable passionné de l’Architecture revient sur les débuts de sa carrière et sur son expérience.
Avec l’envie de transmettre son savoir, Guy nous parle de sa vision des technologies prometteuses et donne des conseils pour les personnes souhaitant devenir architecte.
« Ce qui est bien avec ce métier, c’est que l’on […] couvre plein de domaines et il y a une grande diversité des missions »
Quel a été votre parcours ?
J’ai eu de longues années d’expériences, ce qui rend mon parcours complexe. En 83, j’ai débuté ma carrière dans le développement de matériels et de logiciels embarqués (Enregistreur Graphique avec des sondes d’informations), puis en 87 j’ai rejoint une société de conseil et de développement Informatique (de 5 collaborateurs). J’ai évolué au sein de cette société en prenant la direction technique en 92 avec la gestion d’une équipe de 20 personnes et la signature de beaux projets.
Par la suite en 96, j’ai rejoint IBM en tant qu’Architecte (communication, réseau, stockage, middleware). J’y ai passé plusieurs certifications techniques (IBM, Microsoft, NetWare…) et professionnelle comme le niveau Master Senior Architect (Certification OpenGroup) Au sein d’IBM, les missions étaient variées tant sur les domaines techniques comme Technical solution Lead Architect que sur l’aspect business avec notamment la réalisation de schémas directeurs (RATP, Groupe Flo ..).
En 2012, j’ai rejoint la BNP afin de concevoir le cahier des charges des nouveaux data centres du groupe, et de réaliser l’implémentation complète de son urbanisation. De cette mission d’une durée initiale de 3 mois, j’ai poursuivi la prestation au sein de BNP sur une durée de 10 ans couvrant ainsi de nombreuses évolutions techniques sur les domaines des serveurs (HCI), réseau (nouvelles fabriques, segmentation, NXS..) et le stockage (File,Objets..). En 2019, j’ai pris en charge la gestion du département des architectes techniques de BP2I – BNP Paribas Partners for Innovation – (15 personnes dans l’équipe).
Fin 2021, j’ai pris le plan d’IBM (ayant acquis tous mes trimestres) et j’ai monté ma structure, avant de rejoindre K-Technology, où je suis désormais en mission en tant que Leader Technique Architecte.
Quels sont les aspects qui vous plaisent dans le métier d’Architecte ?
Ce qui est bien avec ce métier, c’est que l’on a une vision globale du projet, on couvre plein de domaines et il y a une grande diversité des missions. Le “revers” de ce poste est qu’il est nécessaire de s’intéresser à de nombreuses technologies en assurant un travail régulier de veilles technologiques. Mais cela est très enrichissant et intéressant, c’est du stress positif.
On échange avec beaucoup de profils différents, on interagit avec plusieurs services… le fait de gérer des projets d’une grande variété permet de ne pas s’ennuyer !
Quelles sont les évolutions technologiques qui ont modifié votre métier ?
En prenant de l’expérience dans le métier d’architecte, on est amené à travailler avec de plus en plus de domaines différents, et chacun de ces domaines a son propre jargon et ses propres outils qu’il est nécessaire de connaître et de maîtriser un minimum. Une bonne méthodologie adaptée (Framework) au sujet est essentiel pour bien appréhender la mission et orienter correctement les études et les équipes.
Les métiers changent et se créent, par exemple le DevOps, cloud, technologie de conteneur, etc, sont des techno qui n’existaient pas avant, créant de nouveaux métiers. Ces nouvelles techno viennent avec leurs propres outils de monitoring (Elasticsearch, Logstash…). Il est nécessaire de les connaître, afin de pouvoir les proposer à bon escient dans les décisions stratégiques pour : une meilleure automatisation, un ROI plus rapide, etc. Il faut être agile dans l’appréhension des évolutions.
Ce qui a changé dans le métier d’Architecte, c’est qu’il est désormais beaucoup plus diversifié dans l’ensemble des domaines techniques : devOps, Cloud… Les gens se spécialisent ce qui peut complexifier les choses. Il n’est pas facile de trouver aujourd’hui non seulement un architecte, mais également un architecte qui connaît et touche à tous les domaines.
Par ailleurs, avant lorsqu’on avait une idée, on prenait le temps de la développer par phase afin de proposer un produit fini. Aujourd’hui, le cycle de développement du produit est plus court et plus rapide, on le lance puis on l’enrichit au fur et à mesure des dev. C’est pourquoi l’automation (ou automatisation) est important pour se positionner rapidement sur le marché, et ne pas être dépassé par la concurrence en automatisant des process au maximum. Pour ce faire, on se fait aider par les bons outils tels que Jira, encore faut-il les connaître et savoir les utiliser.
» Ces nouvelles techno viennent avec leurs propres outils de monitoring [qu’] il est nécessaire de […] connaître »
Que conseillez-vous à un profil junior pour devenir architecte ?
Le plus important pour moi, c’est qu’il faut être curieux en se posant les bonnes questions. Le métier demande bien sûr de la méthode et de la rigueur.
Ce sont des qualités essentielles si on souhaite réussir dans ce métier. Comme je le disais, il faut non seulement être au fait des dernières technologies, des derniers outils, mais surtout comprendre l’environnement et les attentes. Aujourd’hui, les profils juniors vont trop dans le détail pour répondre à un besoin et perdent la vision globale du projet. Ils doivent bien discerner leur rôle de celui de l’expert.
De plus, il est nécessaire d’avoir d’excellentes qualités relationnelles et de communication. En prenant de l’expérience, on interagit de plus en plus avec des grandes pointures du comité, avec des directeurs aguerris mais également des non-connaisseurs. C’est là qu’il est important de maîtriser sa communication verbale pour que tout le monde puisse vous comprendre. Car si le jargon est trop technique et non compréhensible, le projet ne sera pas validé. On est là pour apporter de l’information et vendre un projet, et pour convaincre le projet doit être compris de tous. Le niveau technique, on l’acquiert au fur et à mesure des projets, c’est son sens de la communication qui fera la différence.
« Le plus important pour moi, c’est qu’il faut être curieux en se posant les bonnes questions »
Quelle est votre vision sur les technologies prometteuses de la prochaine décennie ?
Auparavant, la tendance était de contrôler tous les workflow, désormais on va de plus en plus se tourner vers l’IA pour améliorer l’automatisation et les décisions (Terraform, Puppet…). On va aller de plus en plus loin dans l’automation, qui sera applicable d’ici 3 à 5 ans, et à terme, les décisions seront guidées par l’IA. Car on a actuellement collecté assez de données mais on les exploite seulement à 5-10%, les outils de traitement des données sont encore perfectibles mais ça va venir. Le domaine du DevOps va alors s’intensifier.
On peut aussi s’orienter sur la partie cloud, saas, virtualisation pour se positionner sur les provider cloud. La cybersécurité est également un domaine clef, où il y a pas mal de création de postes. En effet, la cyber résilience est essentielle pour les sociétés, qui manquent de ressources, actuellement les actions sont faites en surface et il faudrait pouvoir aller plus loin.
En parallèle de cela, il y aussi une émergence du Metaverse, de l’architecture quantique, l’ordinateur neuronal…
Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre K-Technology & Services ?
L’occasion s’est présentée de rejoindre K-Technology début 2022 afin d’être coordinateur technique au sein de BP2I. Ici, je peux partager mon expérience et les connaissances que j’ai accumulées tout au long de mon parcours et apporter de nouvelles choses au besoin. J’ai envie de transmettre et pourquoi pas former. Pour le moment, je n’ai pas de sujet de prédilection, j’ai surtout envie de transmettre sur des technologies qui sont en cours.
Si l’histoire de Guy Massiot et son approche de l’Architecture d’Infrastructure vous inspirent, ou si vous souhaitez simplement en savoir plus sur les technologies et les carrières dans ce domaine, nous vous invitons à entrer en contact avec nous. Chez K-Technology & Services, nous sommes toujours ravis de partager notre expertise et d’explorer ensemble les horizons technologiques de demain. Cliquez ici pour remplir notre formulaire de contact et démarrer une conversation qui pourrait bien façonner votre avenir professionnel.